Quand notre enfant pique une crise de colère ou de larmes, nous avons des réactions réflexes et habituelles dont voici le top 3 :
- On ignore la situation, on met son mouchoir dessus, ou l'on dit à notre enfant que ce n'est rien (réaction d'évitement).
- On est contaminé par l’émotion de son enfant : s’il est triste, je deviens triste aussi, s'il est en colère, je me mets en colère… ce qui renforce l'émotion de l’enfant et me met dans l’incapacité de l’aider vraiment (ou de me sortir de cette situation).
- Quand la scène se passe en public, on est envahi d’un sentiment premier de gêne et d’impuissance ce qui peut nous plonger très vite… dans la colère (et oui, encore elle, on n'a pas fini d’en parler… ). Alors on « engueule » notre enfant (on essaie de compenser la honte que l’on a pour redorer notre image face aux autres). Et c’est la cascade de la colère qui s’enclenche : quand il est dans cet état, l’enfant est incapable d’entendre nos consignes, cependant il palpe très bien notre colère qui renforce la sienne… puis la nôtre… Chacun fait comme il peut !
Et vous ? Vos réactions habituelles ?
Quelques pistes pour se tirer d’affaire :
- Si je ne suis pas contaminé par la colère ou les pleurs, je peux écouter activement mon enfant. « Tu es furieux que je n’achète pas cette marque de céréales », « Tu es contrarié que ce prof t'ait donné tellement de travail. » Ecouter ne veut pas dire céder à la demande de l’enfant. L’apprentissage de la frustration est nécessaire. Cette frustration doit simplement être ENTENDUE, c’est ce dont l’enfant a besoin dans ces moments-là. - Si je suis contaminé par l’émotion de mon enfant, je passe dans le rouge, c’est le moment de faire un Message-Je: "Je suis gênée que tu te roules par terre dans le magasin, c’est impossible de continuer les courses", ou pour prendre un autre exemple "Je suis touchée quand je te vois si triste" - cela me permet d'évacuer puis de me recentrer sur l'enfant : "et je vois que toi, tu es fatigué et tu aimerais bien trouver ton doudou"... - La scène se déroule en public, je suis au bord de lui dire des horreurs, je n’ai pas l’envie ou pas le temps d’écouter ou je n’arrive pas encore dans ces moments-là à formuler un Message-Je ? Alors je passe à l’action ! Je sors de cette situation, je prends mon enfant avec tendresse dans les bras en lui disant : « Je vois qu’on a du mal tous les deux à se comprendre, on va aller au calme pour mieux se retrouver », je m’écarte physiquement du lieu « de la scène » pour « prendre l’air » et faire baisser la température émotionnelle ! Rappelons à nouveau la belle phrase d’Aletha Solter « C’est quand ils semblent le mériter le moins qu’ils ont le plus besoin de nous ».
PS : Toutes les situations ne sont bien sûr pas traitées dans cet article... on essaie de faire court et clair... on espère que ça vous aidera !
Nathalie Reinhardt, Fondatrice des Ateliers Gordon
Illustration: Margaux Motin - margauxmotin.typepad.fr
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