Il y a quelques mois, j’étais allée faire quelques courses dans une grande surface de bricolage quand – sur un canapé – j’ai vu un tout petit bébé dans le bras de son papa qui était en train de lui donner son biberon. La scène était trop mignonne tant le papa était penché sur son bébé avec une énorme attention et une grande tendresse. Bien entendu cette vision m’a tout de suite replongée dans de beaux souvenirs, ces moments de partage uniques avec nos tout petits...
Quand – à y regarder de plus près je me suis rendue compte que ce n’était pas avec son bébé que ce papa était en grande communication, c’était avec son smartphone !! Mais oui bien sur – suis-je bête - tant qu’à avoir deux mains autant les utiliser : biberon dans la main droite – Bébé qui repose sur le bras gauche – smartphone dans la main gauche.
Loin de moi l’idée de montrer du doigt qui que ce soit – je suis la première adorer utiliser mon smartphone. Cependant, je suis inquiète car pour reprendre une citation de Virginia Satir :
« Le plus beau cadeau que nous puissions donner est la qualité de notre attention »
Et je ne peux m’empêcher de penser que l’irruption d’écrans greffés dans nos mains partout / tout le temps va avoir un impact sur la qualité de cette présence et de cette attention pleine et entière que nous offrons à l’autre et donc un impact sur nos relations et le développement de nos enfants. En plus, ils nous imitent bien sur de plus en plus tôt. Les smartphones et autres tablettes sont d’un usage si intuitif qu’on s’émerveille de voir combien de tous jeunes enfants arrivent à naviguer dessus tout seuls.
Pour compliquer le tout, les écrans nous « rendent » parfois service, ils canalisent l’attention de nos enfants et il faut avouer que c’est souvent bien pratique quand on est un peu débordés. Quand ils grandissent et deviennent adolescents on peut avoir tendance à penser – sans se l’avouer vraiment que au moins quand ils sont sur écran nos enfants ne trainent pas dans la rue – on est rassurés.
Alors que faire ?
Comment trouver la juste limite entre l’usage de ces outils qui ouvrent aussi des fenêtres qui peuvent être formidables sans tomber dans l’écueil des nouveaux convertis au tout numérique ?
La Fondation pour l’Enfance - avec qui nous avons la joie de collaborer – vient de publier une campagne d’information sur l’usage des écrans pour les petits de 0-3 ans que je vous invite à aller découvrir et à partager tant elle rappelle des éléments clés et fondamentaux du développement de l’enfant et les écueils à éviter absolument. Vous trouverez tout cela sur digital-baby.fondation-enfance.org.
Pour ma part, voici les quelques questions que je me pose régulièrement et que je partage avec vous pour. Elles me permettent de prendre des décisions quant à mon usage du digital et les limites que je souhaite poser à mes enfants à propos de l’usage de ces outils. Elles me donnent ainsi les moyens pour engager la conversation avec eux si besoin et établir des règles co-construites.
Quand je suis / mon enfant est sur mon/son écran, qu’est ce que je/il pourrait faire à la place ?
Quel danger / problème y aurait-il à ce que mon enfant ne soit plus sur son écran ? Que puis-je faire pour y pallier ?
Quelle relation non virtuelle – réélle pourrait être renforcée, tissée à la place de ces temps d’écran ?
Que se passerait-il si je/il lachais/t mes/ses écrans quelques minutes / heures / jours ?
Heureuse et hâte d’avoir vos avis là dessus dans notre groupe Facebook,
A très vite,
Nathalie Reinhardt
Présidente Les Ateliers Gordon
Pour nous faire vos retours sur cet article et aller plus loin: allez sur notre page facebook Les Ateliers Gordon France ou dans notre groupe Les Ateliers Gordon.
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